Histoire de la peinture hollandaise par Henry Havard.

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Historien de l’art, spécialiste de l’art hollandais, Henry Havard est né à Charolles en 1838. Partisan des idées républicaines, il devient commandant dans la garde nationale parisienne pendant la Commune (en 1871). Condamné à mort, il s’exile en Belgique puis en Hollande. Ces années seront déterminantes dans le choix des sujets qui resteront au centre des intérêts de Havard, notamment l'histoire de la céramique et de la peinture hollandaises au XVIIe siècle. Son travail d'historien se base sur le dépouillement systématique des archives de Delft et de Haarlem : les inventaires après décès, les actes officiels de la vie civile, les saisies judiciaires ou les banales notes de paiement. Tous ces documents lui permettent de rectifier ou d’établir des biographies précises. Il ne négligera ni les arts dits « mineurs », ni les artistes « secondaires ». Grâce à l’amnistie de 1879, il rentre en France et collabore à de nombreux périodiques dont la Gazette des Beaux-Arts et la Revue de l'art ancien et moderne. Il est nommé inspecteur général des Beaux-arts en 1894. Dans son ouvrage « Histoire de la peinture hollandaise » (1881), on perçoit dès les premières lignes tout l’attachement de Henry Havard à l’art hollandais. Au fil des pages, il redonne vie aux artistes, nous fait part de son admiration pour leurs œuvres et n’hésite pas à les critiquer quand il le juge nécessaire. Sa tendresse va aux peintres du « Siècle d'or », annonciateurs d'un art éminemment réaliste et populaire, et à la couleur, qualité dominante de la peinture hollandaise. Nous avons ainsi le bonheur de côtoyer durant le temps d’une lecture : Lucas de Leyde, Antonio Moro, Adriaen van Ostade, Rembrandt, Gérard Dov, Jan Steen, Gaspard Netscher… et bien d’autres encore. Les connaissances ayant évolué depuis l’écriture de Henry Havard, j’ai corrigé certaines dates, l’orthographe de certains noms ainsi que les lieux où l’on peut trouver les œuvres des artistes. J’ai également remplacé l’illustration d’origine par des photographies en couleur qui donnent une idée plus précise du travail de chacun. Je n’ai bien entendu pas modifié ce qui fait l’essence du livre : les remarques du critique d’art sur le talent ou les défaillances de mes confrères. Sandrine Tailhardat.